5 bonnes raisons d’adopter le Slow Web

sobriété numérique

Publié le 28 février 2022

Le slow web pour aller vers un futur plus éthique ? Nous, on dit oui ! En effet, cette nouvelle conception des pratiques numériques change notre rapport au web. Plus que ça, elle chamboule les modèles établis. Chez Hippocampe, on vous donne 5 raisons de l’adopter !

Intelligence artificielle, smart grids, multiverses. Le monde du web va de plus en plus vite et semble ne jamais vouloir prendre de pause.

À bout de souffle, nous nous efforçons de suivre cette cadence : nous nous tenons au courant des nouvelles technologies, des nouvelles bonnes pratiques, des nouveaux outils… STOP !

Et si vous revoyiez votre usage du web ?

Avez-vous vraiment besoin d’aller si vite ? Ou bien préférez-vous privilégier une vie numérique écoresponsable, minimaliste et, finalement, davantage en accord avec vos valeurs morales ?

Dans ce cas, nous vous conseillons d’adopter le slow web.

Ce terme ne désigne pas seulement la lutte contre la pollution numérique : il rassemble plusieurs autres grands principes moraux.

Avec Amandine Belledent, rédactrice web SEO adepte de l’éthique, on vous donne 5 bonnes raisons d’opter pour ce web déontologique.

 

Plan de l’article :
1. Adopter le slow web pour lutter contre la pollution numérique
2. Lutter contre l’infobésité grâce au slow content
3. Opter pour le web éthique et protéger ainsi la vie privée des internautes
4. Choisir le slow digital pour être en phase avec ses valeurs éthiques
5. Être slow pour engager les internautes autour de son activité responsable

 


1. Adopter le slow web pour lutter contre la pollution numérique

C’est aujourd’hui loin d’être un secret : internet est tout sauf sobre en énergie…

En 2019, on pouvait compter 45 millions de serveurs dans le monde pour 180 millions de recherches réalisées en une heure sur Google.

Qu’est-ce que cela représente en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES), concrètement ?

Eh bien, le bilan carbone du numérique s’élève à près de 4 % des émissions de GES mondiales

C’est plus que ce à quoi vous vous attendiez ?

Oui, pour nous aussi, ça a été une surprise !

Heureusement, tout est loin d’être une fatalité.

Conscientes des enjeux environnementaux qui se jouent actuellement, de plus en plus de personnes remettent en question leur consommation digitale.

Car, oui, notre empreinte environnementale liée au numérique ne cesse d’augmenter.

Entre les e-mails envoyés, les publications sur les réseaux sociaux et les vidéos en streaming (sans parler de musique !)… Cela fait beaucoup !

Pour inverser la donne, il existe, heureusement, quelques techniques.

Pour y parvenir, nul secret : il s’agit de se tourner vers la sobriété numérique.

C’est là l’un des piliers du web éthique : changer notre rapport à internet.

 

Nous déconnecter pour adopter une consommation numérique raisonnée.

 

 

Pour adopter le numérique responsable, nous vous conseillons d’y aller étape par étape.

  • Posez-vous les bonnes questions. Par exemple, avant de publier un nouvel article de blog, demandez-vous si ce dernier est vraiment utile. De la même manière, avant de changer d’équipement informatique, interrogez-vous quant aux raisons qui motivent votre choix !
  • Limitez les consommations d’énergie. Débranchez votre box la nuit, éteignez votre écran et ne laissez pas votre smartphone branché sur la prise toute la nuit.
  • Prenez soin de vos équipements. Même s’il est difficile de lutter contre l’obsolescence programmée, quelques petits gestes permettent d’allonger la durée de vie de nos ordinateurs et tablettes. Par exemple, évitez d’installer 30 applications énergivores, entretenez vos batteries et protégez votre écran à l’aide d’une coque !
  • Enfin, ne stockez sur les drives que les données réellement utiles. De plus,utilisez des outils numériques qui se veulent plus écoresponsables que la moyenne.

 

Vous faites déjà tout cela et ignorez comment améliorer votre consommation numérique ?

Il est toujours possible d’aller plus loin.

Pour vous aider, vous pouvez par exemple suivre votre empreinte carbone avec l’extension Carbonalyser de The Shift Project !

 

2. Lutter contre l’infobésité grâce au slow content

Le slow digital n’a pas pour seule ambition de lutter contre le changement climatique.

En effet, le slow web prend en considération différents piliers éthiques.

Cela comprend bien évidemment notre manière de communiquer.

Or, communiquer de manière efficace et responsable, cela s’apprend.

Aujourd’hui, nous sommes dans le monde du fast web : tout doit aller vite, tout le temps.

Pour espérer être visible, on pense alors devoir publier 2 fois par jour sur Instagram, 1 fois par jour sur un blog, 2 vidéos par semaine sur YouTube…

Résultat ? La quantité d’informations transmises nous engloutit. Pire, nous n’avons plus suffisamment de temps pour vérifier la véracité de ces dernières.

Or, cette situation n’arrive pas qu’aux internautes : les rédacteurs, rédactrices, community managers et manageuses et journalistes ne s’en sortent pas plus.

Surtout quand le but est de produire encore et toujours plus.

Cela peut avoir des retentissements importants dans l’exactitude des données que nous lisons sur le web.

Vous connaissez les fake news ? Ces dernières se répandent souvent comme une traînée de poudre. 😥

Or, le slow web souhaite aller dans le sens inverse.

 

Le but ? Ralentir pour mieux informer.

 

 

Bref : privilégier la qualité à la quantité.

En parlant de marketing… Vous souhaitez mettre en place une stratégie de communication responsable, compatible avec un web éthique ? Nous avons détaillé 8 étapes pour vous y aider !

 

Pour lutter contre l’infobésité, une seule solution : ralentissez !

  • Pour votre blog, inutile de préparer 8 articles de 500 mots chacun pour le mois suivant. Préférez des articles plus longs, de 2000 mots par exemple, et diminuez la fréquence de publication : de 1 à 4 fois par mois. C’est mieux pour le SEO, la planète et votre charge de travail.

C’est ce qu’on appelle le slow content : une stratégie de contenus plus pertinente et ciblée.

  • Avant de vous lancer dans la rédaction à proprement parler, préparez un planning éditorial.

Les sujets abordés répondent à des questions que se pose votre cible ? Ou bien ils vous permettent d’informer votre audience d’un sujet qui vous tient à cœur ?

Bingo ! Dans ce cas, les sujets ont une finalité, un objectif. Au contraire, si l’objectif de la publication n’est pas clair, c’est sans doute qu’elle doit être retravaillée.

  • Lors de ces étapes, n’oubliez pas de prendre en considération les bonnes pratiques du SEO. Ces dernières vous permettent d’optimiser votre contenu pour le référencement naturel.

Le but ? Être plus visible sur le web auprès des bonnes personnes. Si vous produisez du contenu, autant qu’il soit lu !

Conclusion : mieux vaut publier deux articles de blog optimisés pour le SEO par mois, que du contenu non référencé tous les jours.

  • Enfin, prenez le temps de vérifier et de sourcer vos informations (de la même manière que nous le faisons dans cet article).

 

Vous ne savez pas comment vous y prendre ? Consultez le compte Instagram d’Amandine : elle vous offre ses meilleurs conseils pour adopter une véritable stratégie slow content !

 

3. Opter pour le web éthique et protéger ainsi la vie privée des internautes

Quel est le lien entre la vie privée et le slow web ?

En effet, si vous lisez « slow », vous pourriez penser qu’il s’agit « seulement » de ralentir. De produire moins de contenu.

Eh non !

Le slow web, ou small web, c’est aussi un web plus éthique.

Qui protège donc la vie privée des internautes.

Les systèmes de tracking mis en place sans votre consentement sont-ils vraiment nécessaires ?

Le slow web, en tout cas, remet ces techniques marketing en question.

Des sites internet qui vous bombardent de pop-ups et de cookies ? C’est désormais dépassé : vive le web épuré !

Toutefois, cela ne signifie pas que vous ne devez plus suivre vos KPIs (ou indicateurs de performances) ! Ces derniers fournissent, par exemple, des informations concernant le trafic obtenu sur votre site.

Autant de données pour vous aider à mettre en place une stratégie marketing efficace (et que Google Analytics vous fournit).

Toutefois, Google ne se prive pas pour réutiliser ces données personnelles. Edward Snowden, en 2013 déjà, alertait sur la manière dont ces données étaient utilisées par les agences de sécurité américaines.

Par ailleurs, la CNIL a annoncé, le 10 février 2022, que les conditions d’utilisation des données statistiques de Google Analytics étaient illégales.

En effet, des transferts non conformes au RGPD européen sont régulièrement réalisés vers les États-Unis.

Face aux risques liés à la protection des données, mieux vaut alors trouver des alternatives.

Heureusement, il en existe déjà !

Matomo Analytics est un exemple. Cet outil offre une alternative éthique, qui garantit la sécurité de vos données privées. Cerise sur le gâteau, il est soutenu par Amnesty International, la Commission européenne et l’ONU. Il est recommandé par la CNIL !

 

Adopter la slow life pour protéger les données personnelles de sa clientèle ?

Oui, mais pas seulement !

En effet, respecter la vie privée de ses collaborateurs et collaboratrices est tout aussi important.

Nos conseils ? Évitez de leur envoyer des e-mails durant leurs congés ou de les appeler après une certaine heure.

Demandez-leur leur permission avant d’afficher leur nom ou leur photo sur votre site web.

Grâce à ces (pas si petites) considérations, ces personnes ne pourront que se sentir à l’aise. Mais, surtout, elles vont avoir envie de continuer à travailler avec vous !

 

4. Choisir le slow digital pour être en phase avec ses valeurs éthiques

Pour vous, l’honnêteté et l’intégrité sont essentielles ?

Pour nous aussi !

C’est pourquoi nous aimons tant le principe du slow web. Ce dernier nous permet en effet de rester fidèles à nos valeurs.

 

Car le web éthique place l’humain avant toute chose.

 

 

Pas de manipulation ni de tromperie à l’œuvre. Le but est d’informer de manière la plus précise possible.

Bref, il nous permet d’avoir une communication honnête et inclusive.

Étiqueter des vêtements fabriqués à l’autre bout du monde comme « écoresponsables » parce qu’une partie de leur tissu est recyclé ?

Ce serait rentrer dans du greenwashing ou éco-blanchiment. Cela participerait à la désinformation des internautes.

Ceci est illégal, en plus de ne pas être éthique.

De la même manière, n’indiquez pas « made in France » sur vos produits cosmétiques si ces derniers sont conçus en France, mais produits dans un autre pays !

Au contraire, indiquez pourquoi vous avez choisi de relocaliser votre production. Expliquez les matières et les procédés utilisés.

Bref, misez sur la transparence !

 

Le conseil le plus important que l’on puisse vous donner : allez-y étape par étape.

En effet, à vouloir trop en faire, vous risquez d’épuiser toute votre énergie et mal faire les choses. Le risque ? Ruiner votre image de marque.

Aussi, pour renforcer la dimension éthique de votre stratégie web, et de votre activité, n’en faites pas trop d’un coup.

Soyez honnête avec votre audience. Parlez de la réalité en toute transparence. Exit le greenwashing !

Faîtes la liste de ce que vous voulez changer dans votre entreprise et priorisez. Commencez par quelque chose de facile à mettre en place.

Ce qui compte, c’est de faire le premier pas.

 

5. Être slow pour engager les internautes autour de son activité responsable

Communiquer moins ne veut pas dire engager moins.

Bien au contraire ! Plus vous délivrez un contenu de qualité, plus votre audience vous appréciera.

Donc mieux vaut écrire moins et bien, que trop et sans valeur ajoutée.

Et ça, vos cibles s’en rendent compte.

Avec la masse de contenus publiés tous les jours, leur attention est fortement réduite. Elles sont de plus en plus exigeantes sur les contenus proposés.

Aussi, si vous ne leur offrez pas de valeur, il y a peu de chance qu’elles vous lisent. De plus, vous risquez de perdre des points en termes d’image de marque.

Le fast content, ça ne fonctionne plus.

On a besoin de contenus qui ont du sens. Qui nous font grandir. Ou nous font (ré)agir.

Cela veut dire se poser les bonnes questions au moment de la production de votre contenu.

  • Que pouvez-vous apprendre à votre audience ?
  • Qu’est-ce qui l’intéresse ?
  • Quelles émotions voulez-vous transmettre à vos cibles ?
  • De quels enjeux avez-vous envie qu’elles prennent conscience ?
  • Comment voulez-vous qu’elles s’engagent à vos côtés ?
  • Quels supports soutiendront au mieux votre message ?

 

N’hésitez pas non plus à parler de vous. Après tout, vous avez des objectifs de communication : croissance, acquisition, sensibilisation…

Tout ceci intéresse vos cibles. Elles veulent en savoir plus sur vous.

Aussi, partagez vos valeurs et vos engagements. Expliquez ce que vous faites et comment vous vous investissez sur tel ou tel sujet.

 

L’idée ? Renforcer l’image éthique de votre entreprise.

 

 

Vous voulez que vos cibles vous perçoivent comme une marque à impact positif.

Car c’est ce qui compte aujourd’hui. Les consommateurs et consommatrices se tournent de plus en plus vers des marques engagées qui font sens pour elles.

Attention, cela dit, à ne pas tomber dans le piège du greenwashing.

C’est-à-dire vouloir trop en dire et trafiquer la réalité.

Cela ne serait pas éthique du tout, totalement contre-productif et nuirait complètement à votre image de marque.

Vous avez donc tout intérêt à vous tourner du côté de la communication responsable.

Pour communiquer à la juste valeur de vos engagements, en toute transparence et par respect pour votre audience.

 

Pour retenir l’attention de vos internautes, misez sur la qualité.

Que pouvez-vous leur apporter comme valeur ajoutée ? Que vont-elles apprendre en interagissant avec votre contenu ?

Ainsi, parlez de sujets intéressants et engageants, donnez des conseils concrets et actionnables. Sensibilisez votre audience aux enjeux qui vous touchent.

Privilégiez des « slow » supports comme des articles, des livres blancs, des carrousels sur les réseaux sociaux… Pourquoi pas la vidéo, mais avec modération, car il s’agit d’un outil très énergivore.

Mettez en avant vos valeurs et vos engagements, sans en faire trop. Gare au greenwashing !

 

En conclusion, il existe de nombreuses raisons d’adopter le slow web. Dans cet article, nous en avons évoqué 5 :

  • limiter sa pollution numérique ;
  • lutter contre l’infobésité ;
  • protéger sa vie privée et celle des autres ;
  • être en phase avec ses valeurs ;
  • créer une communauté forte autour de son activité responsable.

 

Bien sûr, on ne les a pas toutes listées !

Une chose est sûre : le web éthique nous permet de renouer avec l’essentiel pour se passer du superflu.

Un peu de la même manière que le slowpreneuriat, d’ailleurs.

Car qui a dit qu’aller lentement, c’était perdre son temps ?

Et si, au contraire, c’était être plus efficace ? Et épanoui ou épanouie ?

Alors, vous prenez le pari d’un web… plus « lent » ? ;)

Moi, c’est Amandine. Je suis rédactrice web SEO.

Consciente de l’impact que peut avoir le marketing sur la société, j’ai choisi de mettre mes compétences et ma vision du monde au service d’un web plus éthique.

Ainsi, j’accompagne depuis 2020 les entreprises engagées dans la création de contenus qui attirent, informent et fédèrent.

Je suis persuadée que ce sont les découvertes et les échanges qui construisent les êtres humains : c’est pourquoi j’aime rencontrer de nouvelles personnes qui partagent mes valeurs.

Vous en faites partie ? Et si on prenait un café virtuel ensemble ?