Après 3 mois intenses d'enquête sur l'accessibilité et l'inclusion numérique, voici les 5 grandes leçons que l'on tire. Des leçons pour vous orienter dans votre propre démarche accessible et inclusive. Et vous éviter de tomber dans les pièges du début.

Il y a 3 mois, on lançait notre première enquête éthique consacrée à l’accessibilité et l’inclusion numériques.

Vous le savez, nous sommes en pleine transition éthique. Normal donc de nous interroger sur ces sujets et leur impact.

On s’est demandé comment rendre le web plus accessible et inclusif, à l’échelle d’une agence web.

On a fait appel à des expertes et experts partageant les mêmes valeurs et la même vision que nous : Nicolas Karasiewicz, Chloé Beghin, Julie Moynat, Fernando Pinto da Silva et Natacha Blazquez y Gomez.

On a enregistré ces échanges enrichissants dans une série de podcasts, disponibles sur notre blog. Avec leur retranscription textuelle, cela va de soi !

Notre objectif avec cette enquête ? Nous sensibiliser davantage aux problématiques liées à l’accessibilité et à l’inclusion numériques.

Le tout, pour aller plus loin, évidemment !

On a identifié des leviers et des solutions à mettre en place pour notre agence et nos clients.

De quoi vous convaincre, on l’espère, de sauter le pas vers un web plus accessible et inclusif.

On vous livre le condensé. Si vous voulez en savoir plus, écoutez notre série de podcasts sur l’accessibilité et l’inclusion numérique.

Plan : 

Leçon n°1 : l’accessibilité et l’inclusion nous concernent toutes et tous !
Leçon n°2 : Aller au-delà des référentiels pour une approche plus humaine et réelle
Leçon n°3 : La formation et l’accompagnement : c’est plus que recommandé
Leçon n°4 : L’accessibilité, ça commence dès la stratégie
Leçon n°5 : Faire de son mieux parce qu’il n’y a pas de solution miracle !
Le mot de la fin

Leçon n°1 : l’accessibilité et l’inclusion nous concernent toutes et tous !

En France, 20% de la population est directement touchée par les problématiques d’accessibilité et d’inclusion.

Soit 13 millions de personnes. 

Les personnes en situation de handicap ne sont pas les seules concernées. Ça peut toucher tout le monde ! Vous, nous, vos proches.

Comme on vieillit, vous pouvez imaginer que tôt ou tard, ça vous concernera aussi.

Et puis, un changement de mode de vie, comme un déménagement dans une zone à faible couverture réseau, peut vous faire basculer dans la fracture numérique.

Sans compter les handicaps situationnels et temporaires. Un bras cassé par exemple ? Et hop, vous voilà concerné par les problématiques d’accessibilité !

Ce qui nous amène en tout à 26 millions personnes de concernées. Ça en fait du monde !

S’investir pour l’accessibilité et l’inclusion, c’est une responsabilité sociétale.

C’est mettre à l’honneur des valeurs humaines bienveillantes et altruistes.

Et si vous ne le faites pas pour les autres, faites-le pour vous ! Qui vous dit que vous ne serez pas confronté ou confrontée à ces enjeux une fois dans votre vie ?

Vous n’êtes pas convaincu ou convaincue ? Rappelez-vous que 20% de la population est concernée. C’est une part non négligeable du marché.

Cela vaut la peine d’intégrer ces problématiques dans vos projets et d’inclure ces personnes. Elles font aussi partie de vos cibles.

Quelles que soient vos motivations, le plus important, c’est d’avancer ensemble vers un numérique plus accessible et inclusif !

Leçon n°2 : Aller au-delà des référentiels pour une approche plus humaine et réelle

Il faut prendre en compte les référentiels d’accessibilité numérique, comme le RGAA, ou les WCAG.

Ils sont importants pour mettre en place les bases d’un site internet accessible. Ils vous guident sur les critères et les règles à appliquer.

Pratique quand vous débarquez sur le sujet et que vous ne savez pas trop par quoi commencer.

Mais ils ne font pas tout ! En effet, certains critères ne reflètent pas totalement la réalité. Et le fait d’appliquer tous les critères à la lettre ne vous garantit pas non plus un site 100% accessible.

Car l’être humain est complexe, ses problématiques uniques.

Donc le mieux, c’est d’adopter une démarche empathique avec vos utilisateurs et utilisatrices. Pour mieux comprendre leurs problématiques réelles d’usage et leurs difficultés.

Donnez la parole aux personnes en situation de handicap, aux personnes non genrées, aux personnes subissant la fracture numérique (vivant en zone rurale, n’ayant pas accès à des dispositifs numériques, …).

A vous de les écouter, de les intégrer à vos tests utilisateurs et de leur faire une place dans vos équipes.

Replacer l’humain au cœur de nos activités professionnelles est essentiel. Plus que jamais pour répondre aux défis de l’accessibilité et de l’inclusion.

Leçon n°3 : La formation et l’accompagnement : c’est plus que recommandé

Pour être plus accessible, il n’y pas de secret : vous devez vous former !

C’est d’ailleurs ce que l’on fait dans tous nos pôles, depuis le design, la technique, en passant par la communication. Car ça concerne tous les métiers !

Souvent, on entend que l’accessibilité est difficile à mettre en place.

Les référentiels peuvent nous paraître insurmontables, voire incompréhensibles. Assez techniques et très denses, ils ont de quoi vous faire peur.

La formation vous donnera les bonnes méthodes pour les apprivoiser.

Les règles sont plus faciles à appliquer quand on les comprend.

Et vous verrez alors que l’accessibilité est plus atteignable que vous ne l’imaginez.

La formation, c’est une très bonne première étape.

Pour la mise en application, ça vaut la peine de vous faire accompagner par des spécialistes.

Vous éviterez tous les écueils et disposerez des solutions adaptées. Vous gagnerez du temps et de l’énergie.

N’hésitez pas à consulter les intervenants et intervenantes de notre podcast ! Côté formation, on se tourne vers Access 42.

Voilà, vous avez les infos ! 😉

Leçon n°4 : L’accessibilité, ça commence dès la stratégie

Prendre en compte l’accessibilité dans vos projets web, ça se fait avant même leur lancement.

Vous devez l’intégrer dès la phase de réflexion et de stratégie. Ça doit apparaître dans votre brief.

C’est sincèrement le plus simple à faire. Car c’est toujours plus compliqué d’intégrer l’accessibilité en cours de route.

Et puis c’est aussi plus coûteux en temps et en budget. Car vous devrez revoir l’existant.

Donc épargnez-vous tout ça en adoptant le réflexe accessibilité et inclusion pour tous vos nouveaux supports numériques.

Vous devez rendre accessible l’existant ? Soit vous refaites tout de A à Z, soit vous l’adaptez.

C’est aussi faisable, ne vous inquiétez pas. Surtout si vous vous entourez des bonnes personnes.

Dans tous les cas, le défi c’est vraiment de se lancer.

Et c’est loin d’être impossible !

Leçon n°5 : Faire de son mieux parce qu’il n’y a pas de solution miracle !

On ne va pas vous mentir, vous mettre à l’accessibilité et l’inclusion, ça demande du travail. Du temps, des efforts et de l’argent.

Surtout si vous voulez un bon niveau d’accessibilité. C’est un travail sur le long terme.

Il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire du premier coup. Et encore moins d’avoir un site parfaitement accessible dès le début.

On ne devient pas 100% accessible du jour au lendemain.

Bonne nouvelle, personne ne vous jugera ! Donc allez-y progressivement et en fonction de vos projets et de vos priorités.

Si vous optimisez vos pratiques l’une après l’autre, cela devrait bien se passer.

Commencez par vous sensibiliser au sujet. Vous pouvez écouter nos podcasts par exemple, ou vous renseigner sur d’autres supports numériques.

Vous pouvez ensuite vous former ou vous faire accompagner dans vos projets. Et pourquoi pas mettre en place un plan d’action ?

Dans le dernier épisode de notre podcast, on regroupe tout plein de ressources utiles pour démarrer. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil !

Et puis, pour dédramatiser les choses, dîtes-vous que ce n’est pas toujours possible de faire du 100% accessible. Il y a des pratiques accessibles pour certaines personnes… qui ne le sont pas pour d’autres. 

Par exemple, le choix de couleurs vives et très contrastées pour les personnes malvoyantes ne conviendra pas aux personnes autistes.

Donc le mieux, c’est de faire en fonction de vos cibles. Faites des tests utilisateurs pour trouver le bon compromis. Ce sera déjà très bien !

Le mot de la fin

Le plus important, c’est de vous lancer !

La suite viendra, si vous en avez envie, évidemment.

Et si vous mettez les moyens nécessaires.

N’hésitez pas à nous contacter, nous ou nos intervenants et intervenantes, pour vous épauler dans cette démarche.

D’ailleurs, on tient encore à les remercier pour ces échanges constructifs et leurs précieux conseils.

On vous dit à dans 3 mois pour le récap de notre prochaine enquête. Le thème : la pollution numérique.